samedi 29 mars 2008

RECYCLAGE POLITIQUE

Nous apprenons dans Le Devoir de ce matin qu'Outremont recycle davantage que le Plateau. En tant qu'Outremontais, vous auriez envie de vous péter les bretelles?

Ho là! Pas si vite. Vous croyez vraiment que c’est grâce à vous qu’Outremont a damé le pion aux granoles du Plateau? Pauvre de vous!

Interviewée par le quotidien de la rue Bleury, Marie Cinq-Mars nous ramène vite fait sur terre. Cliquer sur la photo

La mairesse n’a de félicitations à faire
qu’à 17% (?) des citoyens de l’arrondissement : la communauté hassidique qu’elle chouchoute et encense chaque fois qu’elle le peut... ou qu'on le lui demande!

Sachez donc une fois pour toutes, bourgeois outremontais, que c’est grâce aux ultrareligieux d’Outremont que votre conscience écologique et civique n’a pas coulé à pic par rapport à votre rivale du Plateau. Merci Michael, merci Alex, merci Mayer. Sans vous, nous serions perdus!

En passant, Madame la Mairesse, ce matin même, nous sommes passés sur la rue Saint-Viateur, au coin de la ruelle entre Hutchison et Durocher. Vous savez, là où se trouve la synagogue illégale du 1030 Saint-Viateur...

Empilées contre le mur du bâtiment qui comprend les commerces miteux du 1000, 1002, 1004 et 1006 Saint-Viateur , une quantité importante de boîtes de carton écrasées sont laissées à leur sort depuis plusieurs jours. C'est sûrement pour le recyclage! Cliquer sur la photo

Mais au fait, Madame la Mairesse, dites-nous depuis quand la collecte du recyclage se fait dans la ruelle la fin de semaine? N'existe-t-il pas une journée bien spécifique où il est permis de déposer les matières destinées au recyclage ou aux ordures? À la vitesse où le vent et les voitures répandent ces richesses partout sur la chaussée mi-glacée, mi-trempée, même les éboueurs n'en voudront plus pour la décharge municipale.



Voici le même endroit (cliquer sur la photo) il y a quelques semaines. Des déchets mêlés aux produits "recyclables" montaient la garde devant la synagogue illégale du 1030, rue Saint-Viateur.


Bravo Madame Cinq-Mars pour vos efforts déployés auprès de la communauté hassidique. Vos résultats sont franchement impressionnants! Mais pour que ce soit plus probant, il vous faudra peut-être vous rapprocher encore davantage (est-ce seulement possible?) des dirigeants hassidiques.

P.-S.: Nous vous jurons, Madame la Mairesse, que les bâtiments ci-dessus ne sont pas une piquerie du Centre-Sud de Montréal. Ce sont des commerces qui ont bel et bien pignon sur rue dans votre fier arrondissement où il fait si bon vivre et où vos inspecteurs ne nous permettent pas de changer la couleur de nos fenêtres par respect pour l'harmonie de l'ensemble.

samedi 22 mars 2008

DE THÉOCRATIE ET DE PENSÉE MAGIQUE

Avez-vous lu,ce matin, Le cas chinois, la chronique de Gil Courtemanche dans Le Devoir? En raison du titre de son article, nous étions loin de penser que sa dénonciation d’une problématique internationale allait me ramener tout droit à l’échelle municipale Et pourtant...

LES MÉCHANTS DÉRAILLEURS

Louis Moffat, président du Comité consultatif intercommunautaire, accuse désormais des citoyens d'agir par intérêts politiques.
Pincez-nous!
Alors qu'à tous les niveaux, on déplore le manque d'implication des citoyens dans les affaires publiques, ceux qui prennent la peine de poser des questions sont montrés du doigt, dénigrés, voire même méprisés. Que les élus ne se surprennent pas de ne plus avoir la cote du public et qu'on leur fasse à notre tour, par dérision, quelques grimaces inoffensives.
À quand les accusations de terrorisme urbain?

Voici cinq citoyens qui trouvent ces insinuations grotesques et qui souhaitent rétablir les faits que des élus dénaturent. La dénonciation a été publiée dans L'Express d'Outremont

Logique, logique, quand tu nous tiens...
Quand M. Moffat se dit en accord avec le huis clos pour les comités consultatifs en arguant qu'il ne s'agit pas d'un cirque, que faut-il en conclure? Que la salle du conseil d'arrondissement est un chapiteau de cirque parce qu’elle est ouverte au public? Que les élus nous font des numéros de clowns?

RENCONTRES SUR L'ÉTANG?


Le 13 mars 2008, la Une du journal Le Point d'Outremont, titre Rencontres sur l'étang. Sous la photo de patineurs bucoliques, la légende : Pour améliorer les relations intercommunautaires, « il faut continuer les tentatives de rapprochement, mais il faut être patients », estime Louis Moffat. La Fête d’hiver, tout comme la Semaine de la sécurité sont de belles occasions de réunir les Outremontais de toutes origines.

Rêver n’est pas péché, mais dans les circonstances, permettez-nous de sourire un peu. Ce n'est pas demain que tout ce beau monde patinera main dans la main sur des valses de Strauss.

mercredi 12 mars 2008

DUR DUR D'ÊTRE BÉNÉVOLE

Puisque le sujet est dans l’air ces temps-ci, parlons-en de ces fameux comités consultatifs.
Rappelons d’abord qu’Outremont en compte sept : Sécurité publique et stationnement, Relations intercommunautaires, Sports loisirs et vie communautaire, Arts et culture, Aînés, Environnement et développement durable et Comité consultatif d’urbanisme.
Ils ont été officiellement créés pour permettre à des citoyens bénévoles de contribuer concrètement au maintien et à l'amélioration des services de proximité. Grâce à ces groupes de bénévoles, les élus allaient pouvoir rester constamment attentifs aux préoccupations et attentes de la population.
Or bien qu’ils s’impliquent bénévolement pour le bien de l’ensemble de la population, tous ces bons citoyens n’ont pas que de belles histoires à raconter sur le traitement qu’on leur réserve au sein de leurs comités respectifs.
Monsieur Léon Gagnon, qui œuvre bénévolement depuis cinq ans au comité Environnement et développement durable, vient tout juste de nous faire part du peu de considération que des élus peuvent parfois leur réserver lorsqu’ils ne sont pas d’accord avec leur position ou leur opinion. Cette fois, c’est la conseillère municipale Ana Nunes qui préside ce comité qui l’a vertement pris à partie. Prenez donc connaissance de la plainte de M. Gagnon.
Parions que si M. Gagnon s’était appelé Rosenberg, la souriante conseillère aurait été plus encline à le flatter dans le sens du poil qu'à le griffer! Maudite roture, quand tu nous tiens!


lundi 10 mars 2008

MICHAEL ROSENBERG - RUSE MÉDIATIQUE 101

Quelle soirée que celle du lundi 3 mars dernier! Dans les annales des séances du conseil de l’arrondissement d’Outremont, elle demeurera un moment d’anthologie. On n’y avait pas vu autant de citoyens depuis belle lurette. Il faut dire que les dirigeants de la communauté hassidique avaient fait du bon travail en appâtant les médias écrits et électroniques.

En après-midi, un homme se présentant comme l’avocat de M. Rosenberg (il a donné un nom à consonance arménienne) a contacté par téléphone différents journalistes montréalais en leur affirmant qu’il serait présent aux côtés de M. Rosenberg lors de la séance du conseil d’arrondissement de début de soirée et qu’il ne fallait pas rater ça.

M. Rosenberg faisant tellement parler de lui dernièrement, il n’en fallait pas davantage pour que caméras et calepins frétillent aux premières loges. Malheureusement pour eux, les professionnels de l’information sont restés sur leur faim.

L’avocat en question, s’il était présent dans la salle, ne s’est pas manifesté. Faut-il conclure que les dirigeants de la secte ont trompé les journalistes? Mais non! Pas du tout. D’une part, l’avocat en question n’avait jamais affirmé qu’il ferait une sortie publique. De plus, s’il avait annoncé la présence de M. Rosenberg, jamais il n’avait insinué qu’il s’agirait du "vrai" M. Rosenberg.

Il y a bel et bien eu un dénommé Rosenberg dans la salle d’audience, mais il ne s’agissait pas de l'énigmatique personnage que les journalistes souhaitaient voir de leurs propres yeux. Le Rosenberg présent n’était rien de plus que le... fils de Michael Rosenberg. Que de déception chez les journalistes présents dans la salle. Ils n'auront même pas été en mesure de repérer M. Rosenberg Junior perdu dans la foule compacte.

Avouons que la ruse était superbe pour s’assurer que les représentants de la secte soient bien couverts par les médias lors de leur passage inhabituel à la séance du conseil. Chapeau, messieurs! Beau travail de relations publiques.
P.-S.: pour l'ambiance qui régnait dans la salle, nous vous suggérons
Une offensive de charme...hassidique , la chronique du 4 mars du site tenu par M. William Morris.

DANS LE RING... DANS LE RING... DANS LE RING...

Quant aux propos qu'ont tenus Madame la Mairesse et M. Mayer Feig, au cours de la séance, avouons qu'ils valent moins d'éloges.

En page six de l'édition de l'Express d'Outremont du 6 mars 2008, Marie Cinq-Mars soutient maintenant qu'elle ne savait pas si le Jewish Orthodox Community Center constituait ou non un lobby alors que dans l'entrevue donnée au journal Le Point, le 18 février dernier, elle remettait en doute mes prétentions voulant qu’il s'agissait bel et bien d'un lobby.

Faudrait savoir, Madame la Mairesse, laquelle de vous deux dit vrai.

Le 18 février, vous affirmiez que je faisais erreur et que le JOCC n'était pas un lobby. Voici que le 6 mars, vous changez votre fusil d'épaule. Vous soutenez maintenant ne pas savoir si le JOCC est un lobby.

Dites-nous une chose, Madame Cinq-Mars. Depuis combien d'années frayez-vous avec toutes les classes politiques, religieuses, sociales et économiques de l'arrondissement Outremont? Ça ne date certainement pas de votre récente élection, que nous sachions...

Et vous êtes capable de nous regarder dans le blanc des yeux et d'affirmer, sans rire (de nous), que vous ne savez toujours pas qui est qui et qui fait quoi dans votre patelin. Chers concitoyens, chères concitoyennes, l'heure est grave!

Quant à M. Mayer Feig, malgré tout notre respect, il n’en demeure pas moins, avec Michael Rosenberg, l’un des trois administrateurs principaux du lobby que constitue le JOCC. Pouvions-nous vraiment espérer qu'il avoue que les élus, les fonctionnaires, les agents de la sécurité publique et tutti quanti avaient bénéficié de gratuités particulières de la part de son organisme destiné à favoriser et promouvoir les intérêts de la communauté hassidique? Nous voudrions bien croire que le JOCC n’a pas payé la part du lion de ce voyage à New York, mais alors qui l’a fait?

Ce n’est certainement pas en répétant comme un mantra que cette expédition n’a coûté que 200 $ par personne tout inclus que nous finirons par croire la mairesse ou l’administrateur du JOCC. La pensée magique, c’est sûr, nous aimerions tous y croire. Malheureusement, sur cette bonne vieille terre, il y a des choses que même Yahvé ne parvient à faire.

S’il veut offrir son aide et proposer des solutions, comme il l’a exprimé devant toute l'assemblée, pourquoi M. Feig ne commencerait-il pas par dire la vérité, rien que la vérité, toute la vérité à propos de ce voyage en terres saintes? Ce serait déjà un grand pas dans la bonne direction. Et puis, qu’il se le dise, c’est bien davantage

mardi 4 mars 2008

LE CANAL ÉVASION, VERSION OUTREMONT

Depuis qu'il a refait surface sur le tarmac de l'Hôtel de Ville, ce voyage à New York entrepris en juin 2005 par une quinzaine d'élus, de fonctionnaires, de membres de la sécurité publique, de la police et de la commission sur les relations intercommunautaires empeste le favoritisme dans tout l'arrondissement. Relativement à ce dossier chaud, la mairesse ne manque pas d'air pour souffler sur les braises sur lesquelles elle vient de s'asseoir. Au fil des derniers mois, nous lui avons posé plusieurs questions et demandé des explications. Les réponses ont été au mieux évasives, alambiquées quand elles ne correspondaient tout simplement pas à la réalité. Reprenons simplement les déclarations que Marie Cinq-Mars a faites dans le cadre de l'entrevue qu'elle a accordée le 18 février 2008 au journal Le Point d'Outremont et soulevons ce qui cloche.

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La mairesse a dit: le JOCC n'est pas un lobby. Vrai ou faux?

FAUX. Selon le registraire des entreprises, le JOCC, enregistré sous la partie 3 de la Loi sur les compagnies se donne pour mandat de «représenter, favoriser, et promouvoir les intérêts de la communauté hassidique». Par ailleurs, le Commissaire au lobbyisme du Québec nous confirme que le JOCC peut exercer des activités de lobbyisme sans avoir à s’enregistrer au registre provincial ou fédéral. Il s’agit bel et bien d’un lobby en bonne et due forme.

La mairesse a dit: cette escapade à New York n'a duré que 24 heures. Vrai ou faux? FAUX. La mairesse tente de minimiser les faits. Il ne s'agissait pas d'un voyage de 24 heures, mais bien plutôt de deux jours et une nuit. Les 15 participants ont quitté Outremont le 21 juin à 8 h du matin pour ne revenir que dans la nuit du 22 au 23 juin. On parle d’une quarantaine d’heures.

La mairesse a dit: le budget de voyage de 200 $ par participant a été respecté. Vrai ou faux?

FAUX. À moins de s'y rendre sur le pouce et de dormir à la belle étoile dans Central Park, nous défions quiconque de passer deux jours à New York (ou même à Drummondville!) avec 200 $, transport aller-retour, hébergement 4 étoiles et tous les repas (et le vin) inclus. Le coût d'un tel voyage ne se fait pas à moins de 600 $ par personne.

La mairesse a dit: les participants n'ont bénéficié d’aucun traitement de faveur qui les rendaient redevables à quelque organisme que ce soit. Vrai ou faux? FAUX. Les 15 participants ont été reçus à l'hôtel de Michael Rosenberg à New York. Rappelons que M. Rosenberg est l'un des trois administrateurs du JOCC. Tous les repas leur ont été offerts gracieusement. Le fameux 200 $ déboursé par les participants ne suffisait même pas à couvrir le transport aller-retour Montréal - New York.

La mairesse a dit: l'arrondissement a organisé le voyage. Vrai ou faux?

FAUX. Le Jewish Orthodox Community Council (JOCC) a planifié chacune des étapes de ce pèlerinage dans trois enclaves hassidiques que ne connaissaient pas les participants. C’est Mayer Feig, un des trois administrateurs du JOCC, qui informait le conseiller politique du maire de l’arrondissement, Jean-Claude Patenaude, de l’élaboration et de l’avancement de l’itinéraire. Le JOCC a même réclamé que les participants libellent leur chèque de 200$ au nom du JOCC.

Nous dénonçons ce voyage qui a été largement défrayé par un groupe lobbyiste qui pouvait espérer tirer avantage pour ses membres de ce cadeau indu fait, entre autres, à un élu, à des fonctionnaires, à un membre des forces policières et trois membres de la Sécurité publique de l’arrondissement.

Nous réclamons qu’il soit interdit pour tous les membres d’un lobby quel qu’il soit, de siéger à l’un ou l’autre des comités de l’arrondissement Outremont. Nous l'avons réclamé lundi soir (3 mars 2008) lors de la séance de l'assemblée du conseil de l'arrondissement d'Outremont. Un dossier à suivre...

samedi 1 mars 2008

DE CLONAGE ET D'OGM

Clonage: [BIOLOGIE] culture de cellules vivantes identiques à partir d’une cellule initiale unique, par reproduction asexuée.

Le 6 février 2008, nous mettions en ligne sur ce site un billet intitulé Camouflage 101. Nous y dénoncions l'attitude de la « nouvelle » mairesse qui nous prouvait hors de tout doute qu'elle était allée à la bonne école en fréquentant l'équipe Harbour.

À peine en selle à l’Hôtel de Ville, elle faisait déjà montre d’un art consommé pour le louvoiement, la dérobade et l’étouffement des controverses.

Pour illustrer le fait que Marie Cinq-Mars portait en elle le génome complet de Harbour, son mentor (Non, nous n'avons pas dit menteur!), nous avions placé sur notre site une « affiche électorale » montrant le vrai visage de la candidate d’Union Montréal. On y découvrait un clone de Stéphane Harbour fraichement élu mairesse d’Outremont et enjolivé des armoiries sacrées de l’arrondissement.

De toute évidence, Madame Cinq-Mars préfère les OGM (organismes grossièrement méprisants) au clonage. À tel point que le 28 février 2008, on nous remettait une mise en demeure, gracieuseté des procureurs de la mairesse d’Outremont. L’objet de ce courrier royal : Utilisation du logo et des armoiries de l’arrondissement d’Outremont.

Soucieux de nous conformer aux lois et règlements municipaux en vigueur et sachant que nul ne peut plaider l’ignorance, nous nous empressons de faire amende honorable et de corriger la situation. En espérant, cette fois, le tout à l’entière satisfaction de la mairesse du nouvel « Avilissement d’Outre-ment »

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Puisque vous êtes des citoyens aussi fiers qu’avertis, nous nous faisons un devoir de vous rappeler la signification des armoiries de l’« Avilissement d’Outre-ment »


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Le bleu symbolise le sang royal qui circule dans les veines d’Outre-Ment. Il a la particularité de se transmettre d’élection générale en élection partielle.

La couleur ambre représente l’élixir divin qui coulait à flot dans l’antichambre du pouvoir. Pour leurs ablutions rituelles, les grands prêtres se retrouvaient derrière «l’autel » où, de temps à autre, ils exécutaient (et exécutent toujours) un simulacre de communion avec le peuple. Le philtre devait avoir vieilli un minimum de 12 ans.



L’ours garrotté possède à la fois la carrure, la force et le front de bœu indispensable à qui vise à se hisser jusqu’au sommet des plus basses branches. Il aspire au pouvoir, car il estime avoir du sang royal... sur les mains. En attendant son heure, il hiberne puisque la reine du royaume lui a passé la muselière.







Le sanglier blanc est un peu rustre et mal embouché, mais il s’avère très combattif. Grâce à son groin proéminent, il déterre les truffes enfouies au pied des fûts de chêne. Il renifle de loin toutes les occasions alléchantes qui se présentent et adore patouiller dans tout ce qui éclabousse.







Le loup noir demeure tapi dans l’ombre. Il est rusé, astucieux et surtout très craint. N’étant jamais rassasié, on comprendra qu’il tienne mordicus à conserver une tanière à l’intérieur même de la bergerie. Il a un faible pour les sangliers gavés à l’élixir divin et fait peu de cas des effluves nauséabonds et sulfureux. Les ours muselés mangent dans sa patte qu’il présente toujours blanche. Même la reine pose sur lui un regard d’admiration timorée.



La reine Marie. Autoritaire et froide, il lui arrive malgré tout de bouillir d’indignation. Lorsqu’une montée de sang bleu atteint la tête couronnée, il vaut mieux pour le citoyen que son courroux soit dirigé vers un autre de ses sujets.
Incrustée en filigrane sur l’écusson résolument de son temps, l’initiale M est interactive. Selon le moment, elle peut tenir pour Monarchie non participative, Marie, Mairie, Mairesse, Maîtresse d’école ou Mépris suprême.




L’élue du peuple a troqué la cornette et la férule contre le
« sceptre d’autocar », un bâton d’autorité représentant le pot d’échappement d’un mastodonte interurbain. L’instrument incarne le rapprochement de deux mondes autrement irréconciliables. Il lui a été gracieusement remis par le JOCC, un chargé de mission patenté du souverain d’une enclave religieuse située à deux siècles derrière nous.




Les deux carpes à la gueule entrebâillée symbolisent le bon peuple friand des arguments fallacieux et des fausses vérités dont les nourrissent les autorités plénipotentiaires et non redevables. Ces dernières font avec puisque c’est de leur chair qu’ils extirpent les huiles essentielles à faire rouler la machine administrative et assurer leur profit.





La mouche rouge est toujours aux aguets des fumets mal odorants. Emmerdante, inopportune et enquiquinante à souhait, elle agace suprêmement les convives attablés au festin municipal. Elle tourne autour du pot, à l’affût des maladresses et des bévues des géants. D’un seul coup de tapette, elle peut être irrémédiablement écrasée. Heureusement, sa petitesse peut la rendre difficile à saisir et à neutraliser.