dimanche 31 août 2008

ATTACHEZ VOS CEINTURES DE CHASTETÉ. ON PART EN VOYAGE AUX... USA


Puisque la mairesse Cinq-Mars a comme consigne de ne pas révéler qui a défrayé la balade d'une valeur de 9 000$ entreprise en juin 2005 dans les terres saintes de New York,   nous avons décidé de vous amener gratuitement en voyage dans ces mêmes endroits qu'ont visités nos bons élus qui sont restés marqués, bouleversés et transis d'émotions à la suite de ce qu'ils ont vécu et ressenti sur place.

Attachez vos ceintures (de chasteté?), nous partons en direction de l'enclave hassidique de Kiryas Joel, la ville paradisiaque réservée exclusivement aux membres élus de la secte hassidique qui se développe à la vitesse Grand V à moins de 30 minutes de New York. Nous ferons également escale à Boro Park, en plein coeur de Brooklyn.

Après ce petit voyage à rabais, si vous croyez toujours que le sujet des accommodements religieux ne vous touchera jamais parce que vous vivez actuellement protégés dans les hauteurs d'Outremont, nous avons des petites nouvelles pour vous.

KIRYAS JOEL


Kiryas Joel est presque la terre promise. Pour cette partie du voyage, nous vous proposons une vidéo préparatoire absolument essentielle (cliquer sur la vidéo ci-bas) pour comprendre ce que nos élus, nos forces policières et nos fonctionnaires municipaux auraient pu tirer comme enseignement à la suite de leur escapade s'ils n'avaient pas choisi de fermer les yeux sur toutes les irrégularités qui se produisent dans cette enclave théocratique qu'ils ont visitée vraisemblablement en partie grâce au JOCC et à l'impayable Michael Rosenberg.

Cette enclave est constituée de hasidim Satmar. La communauté Satmar est présente à Outremont. Son représentant le plus connu est sans doute Alex Werzberger. Le dirigeant Satmar est le porte-parole de la communauté hassidique d'Outremont. La plus importante synagogue Satmar de l'arrondissement se trouve au coin des rues Hutchison et Saint-Viateur. Maintenant, cliquez sur le reportage réalisé par l'émission américaine culte 60 Minutes et ouvrez grand vos oreilles. On s'en reparlera.
 

P.-S.: prenez note que ce reportage a été réalisé il y a plus de dix ans et que les données concernant la population de Kiryas Joel doivent aujourd'hui être multipliées par au moins 250%.



Cliquer sur la flèche pour voir le reportage
Avertissement: âmes sensibles, s'abstenir.


BORO PARK

Nous vous convions maintenant à faire une petite tournée de Boro Park, à Brooklyn. Suivez le guide (spirituel?)


Avec sa population d'un quart de million d'ultraorthodoxes, Boro Park constitue la plus grande concentration en dehors d'Israël.

Jouissant d'un taux de fécondité de 6,72 enfants par famille, le royaume hassidique de Boro Park connait une croissance fulgurante (cliquer sur la carte de Boro Park). Chaque point rouge indique l'emplacement d'une institution religieuse)

Jusqu'à il n'y a pas si longtemps, le petit royaume ultra pieux était contenu, d'est en ouest, entre les 12e et 18e Avenue, puis du nord au sud, de la 40e à la 55e Street.

Aujourd'hui, il déborde de tout bord tout côté, envahissant Boro Park depuis la 8e jusqu'à la 22e Avenue et de la 36e à la 68e Street. On y trouve aujourd'hui des ultra orthodoxes Bobov, Belz, Ger, Satmar, Stolin, Wiznitz, Munkacz, Spinka, Klausenberg, Skver et Puppa
.

Il va de soi qu'une telle population d'ultra religieux ne se remarque pas uniquement dans la faune des piétons et des automobilistes qui sillonnent le quartier. L'environnement bâti y est fortement imprégné des valeurs prônées par la structure rabbinique en place.

En déambulant dans la "Torah Square Mile" de Boro Park, où que vous jetiez l'oeil, vous tomberez immanquablement sur l'une ou l'autre des dizaines d'institutions religieuses ultraorthodoxes qui y ont pignon sur rue.





Un jeune hassidim au pas de course sur New Utrecht Avenue, son cellulaire à l'oreille. Les valeurs du 18e siècle s'accommodent désormais de la technologie du 21e siècle.



 
Entre la 38e Street et la 53e Street, vous pourriez aisément rebaptiser la 14e Avenue Theocracy Avenue tant les synagogues, les yeshivas et les écoles religieuses pullulent et prédominent dans le paysage (cliquer ICI pour faire la visite guidée de Theocracy Avenue.  Vous découvrirez l'insoupçonné... et le nombre impressionnant d'immeubles religieux qui constituent une véritable une haie d'honneur sur cette grande artère.

Les commerces non plus n'échappent pas à ce climat pieux.






Ici, un clinquant "Kosher Day Spa".









Oh! Oh! Le plus gros vendeur de souccahs au monde! Une adresse à retenir, Madame la mairesse. Ça risque de servir de plus en plus dans votre arrondissement... et au Sanctuaire du Mont-Royal.




Les vendeurs d'argenterie sainte sont aussi au rendez-vous.

 



Les marchés cachères abondent, bien sûr, mais 
pas les... photographes de mamans hassidiques!

Une seule déconvenue, cependant: nous avons vu de nos propres yeux un policier sans coeur donner une vraie contravention à un fidèle stationné illégalement . À Outremont, ça ne se passerait pas comme ça, je vous en passe un... billet de courtoisie! 

Confrontés à un épisode comme celui-ci, on comprend mieux les dirigeants hassidiques de vouloir quitter New York pour venir s'établir de ce côté-ci de la frontière.
Nous vous reviendrons dans quelques jours pour la suite et... plus encore.

jeudi 28 août 2008

TRIAGE DE RÉSIDUS À OUTREMONT

Cela fait des lustres que les autorités municipales d'Outremont distribuent à qui mieux mieux des billets de courtoisie à certains membres de la secte hassidique alors que tous les autres citoyens commettant les mêmes infractions se voient condamnés à payer des contraventions de 42 $.

Alors que les médias commencent à s'emparer de la nouvelle du jugement de la Cour municipale qui vient d'acquitter Madame Céline Forget, la mairesse Marie Cinq-Mars et sa ribambelle de conseillers refusent obstinément de commenter cette histoire scandaleuse que nous dénonçons publiquement depuis belle lurette. Les journalistes qui grattent le bobo que Marie Cinq-Mars a en plein milieu du visage n'obtiennent, comme réponse, qu'un "No comment".

Pour qu'une seule et même justice soit appliquée à l'ensemble des citoyens d'Outremont, faudra-t-il que tous les Tremblay de l'arrondissement se fassent circoncire et se laissent pousser des rouflaquettes? Les Beaudoin devront-elles se faire raser la tête et porter perruque?


Il y a vraiment de quoi sourire lorsque l'on jette un coup d'oeil à la page 7 de la toute dernière édition du journal Le Point d'Outremont (cliquer sur la photo)
.

Juste en dessous de l'article qui annonce que Madame Forget vient d'avoir gain de cause contre la Ville de Montréal, cette dernière se pète les bretelles avec sa publicité à caractère sociétal. "Nous prenons vos résidus verts en main". On veut bien que vous occupiez des détritus qui vous donnent un petit côté écolo BCBG. C'est génial. Mais les problèmes à régler ne sont pas que vert, Madame Cinq-Mars.

On n'arrêtera pas de vous le répéter. Cessez de jouer à l'autruche et prenez donc aussi en main vos résidus confessionnels
qui n'ont pas leur place dans la vie du quartier
. On pourrait finir par vous aimer, voire, vous soutenir.

samedi 23 août 2008

PAR-DELÀ ROSENBERG, LE COURAGE

Il est parfois dans la vie des coïncidences si incroyables que l’on se dit que les choses devaient inévitablement se produire.

Cet été, alors que les citoyens prenaient leurs vacances, Marie Cinq-Mars, notre impayable mairesse, a profité des pluies abondantes pour se mettre à l’écriture.

Avec sa plume de couventine, la mairesse d’Outremont a procédé au lancement de son tout nouveau bulletin d’information. Dans son paragraphe d’introduction, elle nous révèle le nom qu’elle a mignonnement donné à son bulletin. Il s'appellera Au pied de la montagne. La mairesse fait aussi référence à la devise latine de l'arrondissement: Ultra montem fortitudo qui signifie: Par-delà la montagne, le courage.

Jamais le nom de son bulletin et la devise d'Outremont n’auront autant été le reflet des forces maléfiques et salutaires qui s’affrontent actuellement dans l’arrondissement. Par quelle magie tout cela se met-il en place? Bien sûr, ça nous prenait un Michael Rosenberg.


En français, « Rosenberg » signifie « Montagne de roses ». Avec cette nouvelle donne, le nom du bulletin de Marie Cinq-Mars devient
Au pied de la Montagne de roses! Marie Cinq-Mars et ses conseillers municipaux sont, de fait, littéralement à plat ventre au pied de Michael Rosenberg.Toutes les « décisions » des élus débouchant sur des passe-droits aux hassidim (billets de courtoisie, tolérance des synagogues illégales, non destitution du délinquant récidiviste qui siège allègrement au comité intercommunautaire, etc.) laissent entendre que nos élus fantoches se font dicter la ligne à suivre par les dirigeants de la secte ultra orthodoxe.

La devise outremontaise ne donne pas sa place non plus.
En français, Ultra montem fortitudo pourra dorénavant se traduire comme ceci : « Par-delà Rosenberg, le courage! »

Voilà ce qu’il manque à nos élus. Le courage de se tenir debout et de ne pas se laisser dicter la ligne fondamentaliste à suivre.

Hélas, il semble que depuis plus de 30 ans, nos élus municipaux se sont toujours sentis obligés de rester dans les bonnes grâces des extrémistes religieux qui ghettoïsent à qui mieux mieux le cœur d’Outremont.

Ce réflexe d'à-plat-ventrisme
est remarquable chez Marie Cinq-Mars, comme il l'a été chez les Harbour, Unterberg et Pomminville. Même Jérôme Choquette qui, pour quelques têtes brûlées, n'avait pas hésité à faire appliquer la Loi des mesures de guerre à la grandeur du Québec, s'est révélé d'une mollesse incroyable devant les exigences inadmissibles des dirigeants ultras religieux. Mais pour engranger les votes d'une minorité d'extrémistes religieux, qu'est-ce que tout ce beau monde ne ferait pas?

Quant à l'invitation de la mairesse Cinq-Mars à la participation active des citoyens dans les affaires de l'arrondissement, ça marche en grande... tant qu'il s'agit de la flatter dans le sens du poil et qu'on ne pose pas de questions embarrassantes. Vive la démocratie... sélective!

jeudi 14 août 2008

JUGEMENT DE COUR: LES AUTORITÉS D'OUTREMONT PRISES EN FLAGRANT DÉLIT

Le double standard en matière de stationnement, ça vous dit quelque chose?

En novembre 2007, lorsque nous avons présenté notre mémoire à la Commission Bouchard-Taylor (
cliquer ici et rendez-vous à la page 5), les autorités municipales d'Outremont ont nié avec véhémence faire du favoritisme en faveur de la communauté hassidique.

À l'époque, à voir l'air outré des élus municipaux, on se serait cru devant un chapelet de vierges offensées. Qu'importe que nous soyons un conducteur hassidique, catholique, athée ou pépère,
nous jurait-on, le traitement était le même pour tous. En dépit des preuves que nous avons alors avancées, on nous accusait de tous les maux, même d'antisémitisme.

Eh! bien, chers citoyens d'Outremont, nos vierges municipales ont enfin perdu leur pucelage. Et pour de bon, s'il vous plaît.

Cette fois, c'est l'honorable juge Sophie Beauchemin qui nous a appris que des résidents hassidiques reçoivent encore et toujours des notes de courtoisie plutôt que des contraventions lorsque leurs voitures sont en infraction.

Le procès en question opposait la Ville de Montréal à Madame
Céline Forget, l'ex-conseillère municipale qui, depuis dix ans, subit menaces de mort, vandalisme à répétition (cliquer sur la photo récente de sa voiture), harcèlement, poursuites multiples pour avoir réclamé et obtenu sans aucun appui de l'arrondissement (bien au contraire), la fermeture de la synagogue illégale Amour pour Israël qui avait pignon sur rue au coin de Lajoie et Durocher.

En lisant le jugement complet, vous apprendrez que les autorités traitent toujours certains membres de la secte hassidique aux petits oignons.

Vous serez peut-être aussi tentés de conclure que les autorités font tout ce qu'elles peuvent pour se venger de la vigilance dont fait preuve Madame Forget dans le royaume du deux poids, deux mesures qui est de mise dans notre bel arrondissement. On va jusqu'à la poursuivre en justice simplement parce qu'il lui arrive de regarder si, dans l'exercice de leurs fonctions, les autorités policières conservent la bonne habitude de coller des contraventions de 42 $ aux citoyens ordinaires et de 0,00 $ à certains hassidim.

C'est pas beau. La mairesse Marie Cinq-Mars poussera-t-elle l'affront jusqu'à accuser l'honorable juge
Sophie Beauchemin de dire n'importe quoi? Mieux encore. Elle pourrait l'accuser d'antisémitisme. Nous voudrions bien voir ça. Courage! Marie. Dites-lui donc ce que vous ne vous gênez pas pour nous dire à nous, vulgaires citoyens que nous sommes.

dimanche 10 août 2008

ALLO, POLICE? ICI MICHAEL ROSENBERG. ON FAIT DES TRAVAUX ILLÉGAUX DEVANT MA SYNAGOGUE. AU SECOURS!

Aujourd'hui, c'est dimanche, journée du Seigneur... pour les catholiques pratiquants.

Michael Rosenberg a dû se laisser dire que les catholiques n'avaient pas le droit de bosser le dimanche. Voyez un peu...

Son fils Martin n'avait pas réussi à prendre en défaut un citoyen qui les dérange dans leurs activités clandestines, Michael, s'estimant bien plus malin que son rejeton a donc choisi de le coincer lui-même. Dimanche serait la journée rêvée pour m'attraper dans ses filets. Today was to be the day!
Il s'en frottait déjà les mains.

En début d'après-midi, Michael Rosenberg est sorti de sa synagogue du 5253 Hutchison. Il s'est aventuré jusqu'au milieu de la rue et s'est immobilisé entre les pots de fleurs qui séparent les deux voies (cliquer sur la photo pour voir où il se trouvait). Il était juste devant sa victime. Le conducteur d'un gros véhicule noir s'est arrêté à sa hauteur. Dommage, nous n'avions pas notre appareil sous la main.

Pendant que le citoyen bricoleur était perché sur ses échafaudages, le président de Rosdev le regarde du coin de l'oeil et, feignant téléphoner, il le prend en photo (ou le filme, va savoir). Fier comme un gosse, il est reparti tout jouissif.


Il semble que le roitelet du super ghetto ait pris goût au plaisir de la photographie. L'aurions-nous contaminé? Lui qui menace de harcèlement criminel justement parce qu'on l'immortalise contrevenant aux lois et règlements de la société civile, il semble s'être piqué au jeu.

Ragaillardis par son exemple, deux de ses sbires qui se trouvaient à l'intérieur de la synagogue se sont mis à filmer à leur tour et à dire que nous n'avions pas le droit de travailler le dimanche. Voyant qu'ils nous cherchaient, France et Michel, deux de nos bons voisins leur ont demandé de se calmer le pompon et se sont offert d'appeler la police pour moi.


Mais puisque nous n'avions pas de temps à perdre, nous avons décliné leur offre.



Voici les deux hassidim qui ont cru pouvoir nous intimider en me filmant (cliquer sur la photo) avec leur cellulaire.












L'un d'eux, moins en rondeur, mais plus frondeur a carrément traversé la rue et s'est appuyé sur la voiture d'un autre de mes voisins pour filmer de plus près et pour faire la bravade.

Là encore, un autre de voisins
est intervenu. Ayant assisté à la scène, il s'est lui aussi proposé pour donner son aide si nous avions besoin d'un témoin. Nous devrons bientôt faire un méga party de témoins. Peut-être nous faudra-t-il louer le centre intergénérationnel d'Outremont si nous voulons faire entrer tout ce beau et bon monde.

C'est peu de temps après ces épisodes que le plaisir a vraiment commencé.

Une voiture de police du poste 24 s'est arrêtée devant le 5258 Hutchison. Avant que le couple de policiers n'ait le temps d'ouvrir la bouche, nous leur avons dit: "C'est sûrement notre bon ami Rosenberg qui vous envoie". En plein dans le mille! Michael les avait ameutés parce qu'un goy faisait des travaux un dimanche. "Vite! Vite! Police. Vous allez pouvoir le pogner. Il est suspendu à ses échafaudages!"


Quand ces policiers (très charmants, soit dit en passant) ont vu que nous avions un permis tout beau tout propre, que nous vissions des planches de bon pin frais sur mon balcon, que nous ne faisions ni du marteau piqueur sans permis, ni de coupe d'arbres matures comme venait de le faire le bon citoyen Rosenberg deux semaines plus tôt devant chez moi, ils nous ont fait un grand sourire et... nous ont donné leur bénédiction. Après tout, c'était dimanche!

Croyant avoir fait un coup fumant, Michael Rosenberg n'a pas pu résister. Comme le font souvent les pyromanes, le nabab est revenu sur les lieux du crime pour voir de ses yeux le résultat de sa dénonciation. Il s'attendait à trouver un chantier désert.

Quand notre copain Fernando l'a vu passer dans sa nouvelle Lexus noire, nous étions perchés dans les échafaudages, outils à la main. Michael n'avait manifestement pas la tête à la fête. Il a filé à l'anglaise sans même s'arrêter ni donner un petit coup de klaxon.

Dommage. Nous lui aurions bien payé une bonne Récidive
, cette bière produite à Dunham que l'on dirait brassée spécialement pour lui. On se reprendra, Mike! Nous la gardons au frais.

vendredi 8 août 2008

MARTIN LE MATAMORE

Le grand balcon du deuxième étage de notre triplex commençait à avoir mauvaise mine. Et comme nous avons un brin d’orgueil, que nous aimons notre immeuble et notre voisinage, aujourd'hui, c'était le coup d'envoi de travaux de rénovation.

À 15 h, alors que du haut des échafaudages, nous discutions avec Madame Cloutier, une voisine, qui c’est qui sort de la synagogue des Rosenberg? Ma parole! Mais c’est Martin lui-même en personne. Il traverse la rue, se dirige droit sur nous, interrompt notre conversation et lance ceci: «On fait des gros travaux à ce que je vois. Il est où votre permis?» Madame Cloutier n’en croit pas ses oreilles.

Ce n’est pas parce que lui et son père se foutent éperdument des règlements que tout le monde est atteint de la même déviance délinquante qu'eux. Si tout le monde agissait comme eux, la société s'auto détruirait. Ce serait le chaos et l'anarchie totale.

Vous n'imaginez même pas notre plaisir lorsque nous lui avons dit de s’ouvrir les yeux et de regarder le beau permis blanc et vert qui était collé dans la fenêtre du salon. Il a pris son air. Et devant deux femmes, en plus! Faisait pitié.

Nous étions tout de même étonnés de sa hardiesse et de sa témérité. Après tout, rappelez-vous. Martin et son père ont porté contre moi une plainte criminelle, alléguant qu’ils me redoutaient au point de craindre pour leur sécurité, celle de leur famille et pour leurs propriétés. Eh! Oh! Junior, à quoi tu joues? J’avais le marteau en main et le pied-de-biche à la ceinture. Si tu craignais vraiment que je puisse te faire un mauvais parti, t’as vraiment pas choisi ton jour pour venir faire tes grimaces de paon à deux pas de ma porte. C'est quoi ton truc? Essayer une fois le suicide assisté? Pauvre Martin. Mais qui donc voudrait s’en prendre à un gringalet affublé d’une longue redingote élimée qui tombe sur ses frêles épaules? Peut-être que t'aimes qu'on te fasse mal, Johnny? Pour les phantasmes sado-maso, je vous le dis tout de suite, vous êtes à la mauvaise enseigne.

Outre Mme Cloutier, M. Dupuis et une troisième voisine ont
aussi été témoins de la scène peu reluisante. Quand Michael Rosenberg va apprendre que fiston a passé dix minutes sur le trottoir avec une femme qui n’était pas la sienne et qui lui mettait la main sur l'épaule, il ne va pas être content. Pourtant, ma voisine tentait simplement de lui faire entendre raison.

Martin à l'école de la vie en société: séquences croquées sur le vif du haut des échafaudages (cliquer sur les photos).

Au cours de cette conversation, Martin Rosenberg lui a fait une confidence qu’il souhaitait manifestement qu’elle me répète. « Si M. Lacerte ferme son blogue et arrête d’aller dénoncer mon père aux assemblées du conseil d’arrondissement, nous sommes prêts à laisser tomber notre plainte au criminel. » C'est la même chose que son père avait relatée au sergent-détective du poste 24.

Ma voisine est prête à témoigner sur les propos qu’a tenus Martin Rosenberg. Madame Cloutier et Monsieur Dupuis aussi. Je vous le redemande. Faire chanter quelqu’un en utilisant des accusations criminelles, n’est-ce pas un acte criminel?

On se reverra en cour, Messieurs Rosenberg. L'affaire La Reine c. Lacerte débute le 3 septembre prochain. Avec le nombre de témoins qui s'ajoutent de fois en fois, ça risque de finir en party, cette affaire-là! Vivement septembre!