mardi 18 août 2009

LES HÉROS D'APRÈS L'ARMISTICE

Montréal annonce en grandes pompes qu'elle n'en appellera pas du jugement que le citoyen Benoît Dupuis avait intenté contre elle. TVA a présenté un reportage télévisé sur le sujet. La Presse et Le Devoir ont fait de même. Et dans les trois cas, les propos des élus et des administrateurs de la Ville nous laissent bouche bée tellement ils semblent provenir d'une autre planète.


Depuis plus d'un an, la Ville de Montréal et la mairesse Fotopulos en tête opposaient un non catégorique aux citoyens qui habitent du côté ouest de la rue Hutchison.

Comme les autres, Marie Cinq-Mars nous a ignorés, voire dénigrés. Elle est allée jusqu'à nous dire en pleine assemblée du conseil qu'elle avait commandé un avis juridique à une firme d'avocat qui l'avait confortée dans son intransigeance. C'est fort d'un tel avis juridique qu'Union Montréal veut aujourd'hui prétendre qu'il était déjà vendu aux vertus du jugement Le Bel? Woe! les moteurs. Pour nous remplir, soyez au moins un peu plus subtils.

Pour rien au monde, Union Montréal n'aurait permis aux gens qui résident devant la synagogue du 5363 Hutchison de se prononcer sur l'agrandissement de cette dernière. Nous avions eu beau contester cette aberration, les autorités municipales condescendantes nous avaient regardés de haut. Elles étaient intraitables et répétaient à qui mieux mieux que... la loi c'est la loi!

Maintenant que la Cour supérieure a tranché en faveur des citoyens bafoués par
l'arrondissement du Plateau, les Tremblay, Fotopulos et Dauphin font un 180 degrés sur un dix cents. Élections obligent, ils disent sur tous les tons que c'est exactement ce qu'ils espéraient depuis toujours. Claude Dauphin, le responsable de la sécurité publique à la Ville de Montréal, va même jusqu'à dire que plusieurs mois avant le jugement de la juge Le Bel, il avait demandé au contentieux d'étudier la possibilité de modifier la Charte de Montréal afin d'élargir les zones contigües. Mais ne demandez pas à ce grand démocrate quand une telle demande aurait été faite. M. Dauphin ne s'en souvient plus du tout et aucun média n'en a jamais entendu parler, même pas entre les branches. (cliquer sur la photo ci-contre)

Les politiciens en campagne cherchent aujourd'hui à en retirer du capital politique. Les "grands" partis de la métropole se crêpent le chignon, puis se pavanent pour se coiffer des lauriers de César. Mais, messieurs dames les élus, vous pouvez toujours vous péter les bretelles si ça vous chante, mais rappelez-vous que la victoire est celle et seulement celle des simples citoyens qui ont mené à leurs frais cette bataille contre votre machine trop bien huilée afin que le gros bon sens finisse par triompher.

Tout comme la bande d'Union Montréal, personne de Projet Montréal ou de Vision Montréal
n'a levé le petit doigt pour nous soutenir alors que nous avions besoin d'appuis. Maintenant que la guerre est terminée, les héros pleuvent pour s'enrôler et monter au front.

Les élections approchent. Tout ce beau monde est au garde-à-vous et nous fait des ronds de jambe dans l'espoir de nous enjôler. C'est bien tard.

1 commentaire:

marcel chameau a dit…

Il y aura donc un nouveau référendum, mais quand aura-t-il lieu ?
Après le premier novembre sans doute ?

Faudra t’il que monsieur Dupuis fasse une réclamation auprès de la ville pour les dommages moraux causé aux citoyens ?
Un recours collectif de la part des citoyens lésés ?

Pourquoi cet acharnement contre une citoyenne de la part des employés publics ?
Sont ils télécommandé par la haute direction ?
Cette dame peut elle se plaindre auprès de l’ombudsman pour harcèlement ?