samedi 9 juin 2012

LA PRIME À LA DÉLINQUANCE


Michelle Courchesne a toujours eu la réputation d’avoir de la pogne. Y a-t-il quelque chose de plus redoutable qu'un pit-bull avec du Polygrip? Il n’y a qu’à voir comment la ministre de l’Éducation a maté les étudiants qui se battent depuis février dernier contre l’augmentation des frais de scolarité. 

Vous ne voulez pas marcher au doigt et à l’oeil, gang de petits morveux? Enweye la loi 78 dans les dents. Vous allez prendre votre trou à coups de matraques, de bombes assourdissantes, de poivre de Cayenne et de contraventions salées. Puis après ça, on va vous faire cracher votre juste part en même temps que votre palette cassée.

Ce qu’on aime de Courchesne, c’est qu’elle administre sa médecine équitablement à tout le monde. Le Deux poids, deux mesures, elle ne connaît pas. À preuve, rappelez-vous l’histoire des écoles religieuses illégales.

Ça faisait 30 ans que certaines écoles ultraorthodoxes recevaient des subventions du gouvernement sans respecter le régime pédagogique du ministère de l’Éducation. Le 6 juin 2009, sur les ondes de Radio-Canada, la ministre annonçait à René Homier-Roy que la récréation était finie.


Après s'être fait taper deux fois sur les doigts par le vérificateur général à propos des garderies et des équipements sportifs, Michelle Courchesne est à nouveau prise en flagrant délit de farniente à propos des écoles clandestines.

Les rabbins récalcitrants avaient intérêt à se tenir le corps raide et les papillotes molles s’ils ne voulaient pas voir le robinet du pipeline de subventions se fermer. Ils avaient jusqu’en septembre 2009 pour s’engager à embaucher des enseignants qualifiés, offrir des services (subventionnés) en français, sans oublier de mettre des stéroïdes dans les cours de maths, de géographie et de biologie épouvantablement rachitiques.

Or que vient-on d’apprendre dans Le Devoir et sur les ondes de 98,5 FM ? Que certaines de ces écoles récalcitrantes n’avaient pas perdu leurs subventions! Pire. Le pactole était plus généreux que jamais. Par exemple, la prime à la délinquance offerte à l'Académie Beth Tziril, une école ultraorthodoxe de Boisbriand, a vu sa subvention augmenter de 164 000 $, soit une hausse de plus de 31 % entre 2007 et 2011.

Madame Courchesne! Madame Courchesne! Vous qui administrez de façon si intègre, si neutre et si objective
… Que devraient faire de plus nos cégépiens et nos universitaires pour obtenir à leur tour une belle grosse subvention pour payer leurs études? N’ont-ils pas fait la preuve qu’ils pouvaient, eux aussi, être des délinquants modèles? Comment ? Ils ne votent pas du bon bord ? Woups ! J'avoue que c'est un argument massue, pour ne pas dire... matraque!

5 commentaires:

Alain Paquin a dit…

Je rêve du jour où nous cesserons de nous soumettre à toutes ces injustices et qu’on revendique l’application de la loi sans égard à la religion, le sexe ou la nationalité. Devrons-nous nous plaindre à l’ONU comme les premières nations auparavant?

Martin Gamache a dit…

Ils ne votent pas du bon bord et ne sont pas contributeurs à la caisse de ce parti corrompu...

Merci de nous informer!

Mariclaude Ouimet a dit…

Ces subventions, tirées directement de nos impôts et accordées à des intégristes religieux sont carrément scabreuses !

Les étudiantes hassidiques passeront leur vie à la maison à faire des enfants et n'auront aucun droit de parole sur la place publique ! Les étudiants hassidiques passeront le reste de leur vie à faire des enfants, à étudier la torah et à vivre du bien-être social !!

Le gouvernement subventionne les intégristes religieux dès leur berceau ! Pensons seulement au CPE Toldos du 845 rue Querbes. Pendant 2 ans, de par sa situation géographique (avec l'accord de notre mairesse Cinq-Mars), ce CPE était illégal compte tenu des règlements de zonage municipal. Cette illégalité étant devenue publique a obligé la mairesse à agir: elle a donc changé le règlement de zonage de la rue Querbes (sans consultation publique ) afin de normaliser ce CPE. Et ce CPE a joui, en janvier 2011, d'une magnifique subvention provinciale de 1,000,387 $ !!

D'un côté, on a des étudiants (nos enfants) qui veulent étudier et de l'autre, on a des intégristes religieux qui ne veulent rien savoir du français, qui ne veulent rien savoir de l'égalité de sexes, qui ne veulent rien savoir de la séparation religion/état.

Le gouvernement Charest sanctionne le futur du Québec mais encourage les intégristes ! Cherchez le vote !!!!

S. Rivard a dit…

Comme la France, je crois que le Québec est foutu...

À moins de remédier drastiquement la propension à une ouverture béate au multi-culturalisme, relique d'une pensée pop-pacifiste détournée et soixante-huitarde baignant dans la naïeveté et l'indolence, il sera impossible d'établir une nation solide basée sur des valeurs de droiture, d'équité véritable et de protectionnisme sain et prudent.
La dérive du communautarisme subventionné - quel qu'il soit! - est un gouffre sans fond face à un laxisme étatique et une indifférence générale d'une nation profondément diluée et peu encline à dépasser la pensée binaire.

Et si l'école - lieu de base du savoir d'un peuple - consiste à inculquer des concepts féériques (parfois violents), de philosophie dogmatique à l'excès et d'une complexité dominante, et d'ostracisme de l'autre... Bonne chance à une cohabitation sereine!

Et pendant ce temps, on baigne l'enfant dans l'incongruité du cours Éthique et Religions, à l'insu d'une démarche qui pourrait lui insuffler des valeurs plus citoyennes que farfelues.

Mariclaude Ouimet a dit…

J'adooooooooooooooore le cou de Madame Courchesne !

Pierre, tu es génial ! Il n'est pas donné à tout le monde de faire dans l'intelligent, le ponctuel et l'humour !