vendredi 11 avril 2014

LE TRIBUNOTHON DE BOISBRIAND


Après neuf ans de poursuites devant les tribunaux, la municipalité de Boisbriand a enfin eu gain de cause.

Alors que la communauté hassidique de Boisbriand refusait de payer sa taxe d'eau depuis 2005, le 31 janvier dernier, la Cour d'appel du Québec a finalement tranché (visionner le reportage de TVA). Que ça lui plaise ou non, la secte rebelle doit payer sa dette de 2,6 millions de dollars à la municipalité. Comme tout le monde!   

Pour faire entendre raison à la communauté récalcitrante, la municipalité des Basses-Laurentides aura tout de même dû intenter (et gagner!) cinq poursuites et dépenser plus de 250 000 $. De l'argent des contribuables, s'il vous plaît!

Il y a 11 jours, la Ville de Boisbriand encaissait un premier chèque de 1,7 million de dollars. Pour la balance de 850 000 $, il semble que les deux parties seraient en voie de s’entendre. La mairesse Marlene Cordato avait une bonne raison d'afficher un grand sourire. Elle pourrait enfin mettre derrière elle ces conflits qui empoisonnaient les relations avec les Boisbriannais ultrareligieux.

Hélas, l'embellie sera peut-être de courte durée. Mercredi dernier (9 avril 2014), l'hebdo régional L'Écho de la Rive-Nord titrait Boisbriand : une école clandestine éveille les soupçons. On y apprenait qu'une résidence privée située à quelques pas du quartier juif hassidique serait utilisée comme lieu d’enseignement pour une quarantaine de jeunes filles ultraorthodoxes.

De coquette résidence familiale, cette maison de Boisbriand située au 3597, Chemin de la Rivière- Cachée a pris des allures d'école bunker. Certains disent même que la hauteur du grillage ne serait pas conforme à la réglementation municipale.

Jeunes filles sortant de l'école présumément clandestine sur le Chemin de la Rivière- Cachée.


Remarquez que ce n'est pas une première à Boisbriand. En 2009, deux écoles hassidiques «parallèles» y avaient été découvertes par des inspecteurs du ministère de l'Éducation.

Le problème qui se profile aujourd'hui à l'horizon tient au fait que le propriétaire de cette maison suspecte menace de recourir aux tribunaux. Pourquoi donc? Il voudrait contester les constats d'infractions qu'ont émis les inspecteurs de la Ville contre lui parce qu'il leur a refusé l'accès à la résidence. Quelque chose me dit que la mairesse de Boisbriand n'est pas au bout de ses peines.

Serait-ce le plus récent d'une longue série d'épisodes de harcèlement antisémite? Rappelez-vous en 2000. Construit Toujours Avec Bonté (CTAB), une organisation religieuse installée dans la communauté hassidique de Boisbriand avait été condamnée à verser une amende de 400 000 $. Tout ça, pour une peccadille.

L'organisation religieuse s'était retrouvée au centre de la plus importante fraude fiscale impliquant une organisation religieuse au Québec. Imaginez. On a enquiquiné ces pieux hommes pour à peine 60 millions de dollars de faux reçus de dons de charité. Espérons au moins que l’Agence des douanes et du revenu du Canada a eu à s'expliquer au B'nai B'rith.

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