lundi 30 octobre 2017

DU THÉÂTRE À LA VRAIE VIE


À cinq ans, mes parents m’avaient inscrit dans une maternelle anglophone de Drummondville. À l’époque, je ne parlais pas un mot d’anglais, ce qui ne m’avait pas empêché, en fin d'année, de monter sur scène et de faire ma petite prestation devant les parents des enfants. Je m’en souviens comme si c’était hier : «I like to giggle. When my dad tickles me, I giggle.» Dans la salle, papas et mamans applaudissaient.

Plus d’un demi-siècle plus tard, la tradition se poursuit dans une école primaire d’Outremont. À une différence près. Les sept enfants anglophones jouent bien une petite pièce de théâtre, mais celle-ci a été organisée et dirigée par des adultes qui projettent sur leurs petits chérubins l’activisme politique débridé qu’ils souhaitent leur inculquer. Il s’agit, en fait, d’une initiation à l’art des raccourcis, à l’endoctrinement primaire et aux stratagèmes de la distorsion des faits. Bref, on a poussé ces jeunes à parodier une culture politique qui les dépassent encore tout de même.

La parodie d'une assemblée du conseil d'Outremont jouée par des enfants du primaire, en septembre 2017.

L’une des jeunes filles joue le rôle de Mindy Pollak, la conseillère hassidique de Projet Montréal dans Outremont. Une autre, celui de Céline Forget, la conseillère indépendante du district Joseph-Beaubien. Et ainsi de suite. Un jeune garçon endosse même mon personnage en posant à la mairesse la question du mois qui tue!

On ne sait pas si l’enfant qui joue le rôle de Mindy Pollak deviendra à son tour la marionnette des dirigeants de la secte fondamentaliste, mais Belinda Peres, sa maman, gloussait de plaisir devant sa Mindy-to-be! Comme les autres adultes présents au spectacle, elle gravite autour du fameux Comité de promotion du pluralisme au sein des écoles d’Outremont dans lequel militent rageusement les sœurs Dorner, Claire Cloutier, Elizabeth Ball et autres sympathisantes des Friends of Hutchison Street.
N'est-il pas cocasse de constater qu'elles ont choisi les «armoiries» de Westmount comme décor de fond de scène pour leur fameuse pièce de théâtre?

Pour personnifier la conseillère Céline Forget, une autre petite fille arborait une vadrouille sur la tête. Les parents de la gaugauche bien-pensante qui ont conçu le scénario n’ont pas conscience qu’en plaçant cette «moppe» sur la tête de la conseillère Forget, plutôt que de la ridiculiser, ils démontrent, sans le vouloir, que l’élue du district Joseph-Beaubien a effectivement tout d’une Mme Blancheville qui, avec son fameux Spic & Span, a fait un méchant ménage au fil des années où elle a siégé au conseil d’arrondissement. Pour l'avoir vu aller, on peut dire que sa vadrouille est particulièrement efficace dans les coins où la saleté a tendance à s’incruster!

Ce qui m’étonne de ces multiculturalistes à tout crin, de ces chantres de l’orthodoxie halloweenienne, c’est leurs extraordinaires contradictions.

À la fois féministes engagées, tantôt hétéros, tantôt homos, tantôt bis (?), elles peuvent aussi bien militer en faveur du poil aux aisselles, du changement de sexe, de l’antiracisme, du droit sacré à l’éducation des enfants et des animaux à un traitement humain tout en se battant bec et ongles pour soutenir des leaders sectaires qui rasent la tête de leurs femmes, bafouent l’égalité des sexes, condamnent l’homosexualité, conspuent la liberté de choix, interdisent les mariages intercommunautaires, dénigrent l’enseignement des matières scientifiques et saignent les animaux à froid pour pouvoir les manger. J'hallucine!

Ces groupuscules anglophones ne sont, en fait, que les pantins dont se servent les dirigeants hassidiques prêts à se boucher le nez tant et aussi longtemps que ces hors-caste «dénaturées» leurs servent à promouvoir leur apartheid cultuel et culturel. Si, un jour, les intégristes devenaient majoritaires sur le territoire, ils n'auront plus besoin de ces improbables alliées, qu'elles soient juives ou non. Vous surveillerez alors la façon avec laquelle les leaders sectaires les enverront aux orties.
 
Mayer Feig et son pouvoir de conviction

Le lobbyiste Mayer Feig et ses acolytes ont créé de toutes pièces ces groupes composés de véritables mercenaires à la solde des fondamentalistes de la pseudo rectitude politique. Ils sont le ventriloque des ultras religieux qui parlent sans devoir montrer leurs rouflaquettes. La tactique est ingénieuse, mais la population n'est pas dupe.

Aussi donc, le 5 novembre prochain, j'invite les citoyens d'Outremont à considérer en tout premier lieu les candidats indépendants, là où ils se présentent. Ils sont généralement en mesure de défendre le bien commun des citoyens sans avoir à se plier aux diktats des partis et à infliger des contorsions aux principes qui les animent pour satisfaire des fins bassement électoralistes. 

Au poste de maire d'Outremont, mon vote ira à l'avocat Alexandre Lussier. Seul candidat indépendant à briguer ce poste à Outremont, son programme est bien étayé.



Dans le district où j'habite (Claude-Ryan), c'est la candidate indépendante Chantal Raymond qui peut être assurée de mon vote pour le titre de conseillère municipale.

Rompue à la politique municipale, Chantal Raymond a été conseillère de 1991 à 1995 et a déjà siégé à titre de présidente du comité consultatif d’urbanisme (CCU). Elle a, entre autres, été impliquée dans le développement de la bibliothèque Robert-Bourassa, le Théâtre Outremont et le HLM Justine Lacoste de l’avenue Bernard.


Dans les autres districts: 

Élue à trois reprises à titre d'indépendante dans deux districts différents d'Outremont, Céline Forget est très certainement la conseillère qui a la meilleure connaissance des dossiers qui touchent les citoyens de l'arrondissement. Si j'habitais son district (Joseph-Beaubien), c'est elle qui récolterait mon vote.



Dans le district Jeanne-Sauvé, Jacqueline Gremaud sollicite un deuxième mandat en tant que conseillère indépendante.

Économiste en développement, Jacqueline Gremaud m'a un peu déçu dans un cas particulier de protection du patrimoine bâti, mais elle dit souhaiter un meilleur respect dudit patrimoine. Elle montre également un intérêt dans le dossier du futur campus de l’Université de Montréal, plus particulièrement au niveau de la circulation et des logements sociaux. C'est un gros dossier qu'on ne peut se permettre de négliger. Je l'appuie dans cette démarche.
 
Il reste enfin le district Robert-Bourassa. Il y a bien un
certain Frédéric Lecoq qui s'y présente à titre d'indépendant, mais pour tout vous dire, je ne l'ai jamais rencontré et je serais incapable de porter un jugement sur sa valeur et ses qualités pour représenter les électeurs de ce district. Ce sera de toute façon à vous de voir et de juger.

Cela dit, peu m'importe pour qui vous voterez. Ce qui compte par-dessus tout, c'est que vous vous présentiez aux urnes. Nombreux! Très nombreux!

Bonne journée électorale, le 5 novembre!

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